La Convention contre la criminalité organisée, signée à Palerme en Italie en 2000, est également connue sous le nom de la Convention de Palerme. Cela soulève la question : pourquoi Palerme ? Cette référence est destinée à honorer la mémoire du juge Giovanni Falcone.
Né à Palerme, le juge Falcone « a consacré sa vie à la lutte contre la criminalité organisée » et « a reconnu l'importance d'une plus grande coopération internationale » dans cette entreprise (AGNU, 2017). En effet, il a été décrit par beaucoup comme le principal militant contre la mafia en Italie. En avril 1992, le juge Falcone a participé activement à la première réunion des Nations Unies de la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale. Tragiquement, le juge Falcone, avec son épouse, la juge Francesca Morvillo, et trois de leurs escortes de police ont été assassinés par des membres de la mafia sicilienne un mois plus tard, le 23 mai 1992. La tragédie a eu lieu alors que leurs voitures passaient sur un ponceau où les mafiosi avaient caché 500 kilos d'explosifs emballés dans des fûts en plastique et couverts par un matelas (Schneider et Schneider, 2003 ; p. 148).
Un peu plus d’une décennie plus tard, la Convention de Palerme est entrée en vigueur, signifiant un engagement de la communauté internationale de lutter contre les forces mêmes que le juge Falcone a consacré sa vie à combattre. Pour marquer le 25e anniversaire de l'assassinat du juge Falcone, l'Assemblée générale des Nations Unies a tenu un débat de haut niveau « pour discuter des moyens de renforcer la mise en œuvre mondiale de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée » (AGNU, 2017). Le travail continu de lutte contre la criminalité organisée incarne les paroles mêmes du juge Falcone : « Les gens vont et viennent mais les idées demeurent. Leurs tensions morales demeurent. Ils continuent à marcher sur les jambes des autres » (Schneider et Schneider, 2003 ; p. 209).