Il est important de mettre l’accent sur les activités relevant de la criminalité organisée et leurs marchés, plutôt que sur les groupes uniquement, afin de produire une base objective pour fixer des priorités d’enquête et des stratégies de prévention. Par exemple, une évaluation réalisée par Europol s’est concentrée sur les principales infractions suscitant des inquiétudes, notamment le trafic de stupéfiants, la criminalité organisée contre les biens, le trafic illicite de migrants, la traite des personnes et la fraude fiscale, outre le trafic illicite de déchets, la criminalité liée à la propriété intellectuelle, la corruption dans le sport, le trafic illicite d’espèces menacées et le trafic illicite d’armes à feu. La corruption, l’extorsion, le blanchiment d’argent et la cybercriminalité ont également été inclus (Europol, 2017).
La Commission australienne de renseignement criminel a inclus dans son évaluation une discussion sur le trafic illicite de drogue, de tabac, d’armes à feu, la cybercriminalité, la fraude fiscale, la fraude à la carte bancaire, la fraude en matière d’immigration, la criminalité environnementale, la criminalité liée à la propriété intellectuelle, l’exploitation sexuelle d’enfants et la traite des personnes (ACIC, 2017). Les évaluations de la criminalité organisée en Afrique de l’Ouest et de l’Est se sont concentrées sur le trafic de drogue, les trafics illicites de migrants, d’armes à feu, de produits médicaux falsifiés et d’ivoire ainsi que la piraterie maritime (ONUDC (b), 2013). Ce vaste étalage de produits et de services illégaux exploités par la criminalité organisée nécessite une approche objective pour cibler efficacement les interventions.
L’évaluation des risques en tant qu’approche objective pour fixer des priorités Compte tenu de la nécessité d’utiliser au mieux des ressources publiques limitées, il est impératif de concentrer l’attention sur les problèmes les plus importants posés par la criminalité organisée, qui peuvent être calculés en fonction de la menace qu’ils représentent et du préjudice qu’ils causent. Les organismes gouvernementaux ne sont pas en mesure de traiter tous les problèmes de la même manière compte tenu de l’ampleur de ces problèmes et des outils et ressources disponibles, de sorte qu’une approche d’évaluation des risques fournit un moyen objectif de prioriser les efforts. Lorsqu’elles sont effectuées périodiquement, les évaluations empiriques des risques permettent d’ajuster continuellement les ressources publiques aux domaines où les besoins sont les plus importants. |