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Trafic illicite de migrants et autres formes de criminalité

La relation entre le trafic illicite de migrants et d'autres infractions graves peut être abordée sous différents angles :

  • Outre l'incrimination des infractions visées dans le Protocole contre le trafic illicite de migrants, les États sont également tenus d'incriminer plusieurs types de comportement en vertu de leur Convention mère (CTOC) : participation à un groupe criminel organisé (art. 5 CTOC), blanchiment du produit du crime (art. 6 CTOC), corruption (art. 8 CTOC), et entrave au bon fonctionnement de la justice (art. 23 CTOC). Le lien entre le trafic illicite de migrants et ces crimes est souvent " structurel ". En d'autres termes, la corruption (souvent de la part d'agents de l'État et d'agents publics) est un moyen de donner effet au trafic illicite, le blanchiment d'argent maximise la possibilité pour les trafiquants d'échapper à la détection, l'obstruction de la justice - souvent par des menaces et l'intimidation des migrants faisant l'objet de trafic illicite - est un mécanisme puissant pour faire obstacle aux enquêtes. Pour une analyse approfondie du rôle de la corruption dans le trafic illicite de migrants, voir le Document Thématique de l'ONUDC sur la Corruption et le trafic illicite de Migrants.
  • D'un point de vue substantiel, le trafic illicite de migrants peut être inextricablement lié à d'autres crimes. Par exemple, il n'est pas rare que des migrants faisant l'objet d'un trafic deviennent victimes de la traite des personnes, par exemple dans des situations de servitude pour dettes. Les migrants faisant l'objet de trafic illicite pourraient être utilisés comme " mules " pour le trafic de drogues.
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