Base de données sur les stratégies

Infractions liées aux drogues

Infractions

• Achat/ possession
• Importation/ exportation
• Offre/ mise en vente/ vente/ courtage
• Culture/ production/ fabrication

Plan stratégique national de lutte contre la drogue 2016-2020

  Sénégal

Introduction

Le trafic illicite de drogues est un fléau mondial qui n’épargne aucun pays. Le cannabis reste la substance illicite la plus consommée dans le monde. D’après l’ONUDC, le Sénégal est le 3ème pays producteur de cannabis derrière le Nigéria et le Ghana.

L’Afrique de l’Ouest, dont fait partie le Sénégal, est une zone de transit sur la route transatlantique de la cocaïne qui provient de l’Amérique du Sud avec comme destination l’Europe. Quant à l’héroïne, il existe une nouvelle route reliant l’Afghanistan à l’Afrique de l’Est.

La vulnérabilité du continent africain face aux drogues suscite une grande préoccupation. Les nombreuses saisies de cocaïne et d’héroïne montrent que l’Afrique est de plus en plus privilégiée pour servir de zone de transit par les réseaux de trafiquants de drogues internationaux qui cherchent à accéder aux marchés occidentaux.

L’introduction de ces types de drogues sur le continent africain crée un nouveau marché de consommation ainsi que d’autres formes de criminalité organisée et contribue ainsi à déstabiliser une région déjà fragilisée par les conflits et la pauvreté. Les pouvoirs publics sont préoccupés, entre autres, par les impacts sécuritaires car des liens ont été établis entre le trafic de drogues, le financement du terrorisme et la corruption.

Selon les données de l’ONUDC, le flux de cocaïne et d’héroïne passant par l’Afrique de l’Ouest sont estimés entre 30 et 40 tonnes par an. Ces quantités représenteraient une valeur en gros de 1,25 milliard de dollars US en Europe et procurent des revenus substantiels aux narcotrafiquants.

L’Afrique de l’Ouest est une zone de transit de la cocaïne destinée au marché européen. Produite presque exclusivement au Pérou, en Colombie et en Bolivie, la cocaïne à destination de l’Europe doit tout d’abord traverser l’Atlantique afin d’accéder aux grands ports européens.

Cependant, face au renforcement des mesures mises en place au sein de l’Union Européenne, l’Afrique de l’Ouest est progressivement devenue une alternative du fait de sa proximité géographique avec l’Europe et la faiblesse de ses structures de contrôle.

L’Afrique de l’Ouest est également, depuis la fin des années 1980, un point de passage important de l’héroïne, via la route du Sud, produite dans le Croissant d’Or (Pakistan, Afghanistan, Iran) ou le Triangle d’Or (Thaïlande, Birmanie, Laos), et dont la destination est l’Europe.

Certaines drogues de synthèse, dont la métamphétamine, sont produites dans des laboratoires clandestins installés dans certains pays ouest-africains, puis exportées vers l’Extrême-Orient et l’Asie, en particulier.

Il a été aussi noté que les narcotrafiquants, au lieu de payer leurs mules et leurs relais locaux en numéraires, procèdent à une rémunération en nature. Par conséquent, une partie de la drogue en transit dans la sous-région est commercialisée sur place, ce qui a entraîné l’émergence de marchés locaux et, par ricochet, celle de la consommation.

Compte tenu du caractère transnational du trafic illicite de drogues, la coopération est impérative entre tous les pays du monde, en particulier ceux des zones de production, de transit et de destination. C’est ce qu’a compris la communauté internationale qui, sous l’égide des Nations Unies, s’est dotée d’instruments juridiques internationaux comme les Conventions de 1961 sur les stupéfiants, de 1971 sur les substances psychotropes et de 1988 sur le trafic illicite des stupéfiants et des substances psychotropes.

Compte tenu de la complexité de la question, il s’est avéré nécessaire d’adopter une approche holistique de la lutte qui prenne en compte tous les aspects d’ordre juridique, institutionnel, économique, sanitaire, social, communautaire, ..

Il est apparu fondamental d’élaborer des instruments qui traitent ces questions de manière globale et intégrée. C’est ainsi qu’à tous les niveaux, il a été développé des plans d’action tels que ; le Plan d’action des Nations Unies de 2009 ; le Plan d’action de l’Union Africaine ; le Plan d’action régional de la CEDEAO. Le Sénégal a déjà entrepris de faire une déclinaison nationale de ces instruments et a adopté le plan d’action national 2007 – 2012. Depuis lors, aucun autre plan d’action national n’a été élaboré.

Le nouveau Plan stratégique national qui est proposé, couvre la période 2016 -2020 et est aligné sur le projet de Plan d’action régional de la CEDEAO, en cours de finalisation. Ce Plan stratégique national se propose de faire l’état des lieux dans le domaine de l’abus et du trafic illicite de drogues au Sénégal avec une présentation générale du Sénégal, celle de la situation du trafic illicite et de l’abus de drogues, l’analyse de la réponse et les forces, les faiblesses, les menaces et les opportunités.

Il sera ensuite procédé à une large présentation du Plan stratégique national à savoir les objectifs, les résultats, le plan de mise en œuvre et le financement. Enfin, seront présentés le mécanisme de pilotage et de coordination ainsi que le système de suivi-évaluation.

Ce Plan stratégique national est basé sur les principes de l’appropriation nationale, la transparence dans la gestion des ressources financières, l’obligation de rendre compte, la gestion axée sur les résultats et la collaboration avec la société civile et le secteur privé. Il a pris en compte la nouvelle problématique qui est la réduction des risques chez les CDI. La mise en œuvre de ce plan permettra de créer un environnement propice dans lequel la réponse nationale à la drogue sera cohérente, efficace efficiente.

Identificateur de stratégies

sen0001s

Date d'adoption

2016-01-01

Articles de la Convention contre la criminalité organisée

  • Article 11: Poursuites judiciaires, jugement et sanctions
  • Article 31: Prévention
  • Article 29: Formation et assistance technique
  • Article 27: Coopération entre les services de détection et de répression
  • Article 25: Octroi d’une assistance et d’une protection aux victimes

Questions transversales

enquête

Mesures

• Identification, localisation, gel ou saisie du produit du crime ou des instruments utilisés ou destinés à être utilisés pour les infractions

Victimes

Victimes de crime

Détails

• Questions relatives à la problématique femmes-hommes
• Victimes de la criminalité

Droits

• Assistance et protection

Coopération internationale

Base légale

• Instrument multilatéral (y compris régional)
• Traité ou accord bilatéral

Prévention

• Mesures législatives
• Facteurs de risque
• Facteurs de protection
• Sensibilisation
• Politiques
• Institutions
• Rôle de la société civile et du secteur privé
• Prévention axée ou fondée sur la communauté

Considérations liées à l'égalité des genres

Détails

• Questions relatives à la problématique femmes-hommes

Pièces jointes/annexes